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La fracture numérique touche tout le monde, et même les jeunes que l’on croyait pourtant rodés à ces nouveaux usages d’internet. C’est particulièrement vrai pour les moins diplômés dans leur parcours de recherche d’emploi.
Trente ans qu’on entend parler de fracture numérique. A l’origine, elle désignait les difficultés d’un pays, d’une région à être simplement connecté à internet, toutefois aujourd’hui on se connecte aux quatre coins du monde depuis un ordinateur, une tablette, ou un smartphone. La précarité numérique n’a pas disparu pour autant.
En France, la fracture numérique est un véritable enjeu de société
Elle concerne encore 19% de la population française. On les appelle les “abandonnistes”, c’est-à-dire qu’ils renoncent à effectuer une tâche car celle-ci suppose l’usage d’internet.
C’est ce qui ressort d’une étude menée par CSA Research commandée par le syndicat de la presse sociale. Laquelle étude a livré une donnée plutôt inattendue : parmi ces 14 millions de Français réfractaires à certains usages d’internet, 21% d’entre eux sont des “digital natives”, donc âgés de moins de 35 ans.
Parfaitement éduqués aux réseaux sociaux et à un usage ludique d’internet, ils se retrouvent bien plus dépourvus quand il s’agit d’utiliser le web pour rechercher un emploi, faire sa déclaration d’impôts ou surveiller ses remboursements de mutuelle. Les sociologues les appellent les “digital naïfs” par analogie avec “digital natives”.
C’est particulièrement vrai pour les moins diplômés d’entre eux. Jeunes souvent issus de quartiers prioritaires, ils n’ont souvent que leur smartphone pour naviguer, ont peu de culture web et ont peu de compétences sur les outils dédiés.
Retrouver confiance pour trouver du travail
Or, la précarité numérique entraîne l’exclusion sociale. Il faut donc encadrer, accompagner, guider pour aider les exclus du web à se reconnecter. “C’est un véritable enjeu de société”, avance Franck Perrier, directeur de la DigitalAcademy©, interrogé sur le sujet par Radio Classique ce lundi matin.
“Le problème de ces jeunes, c’est qu’ils ne savent pas par où commencer. Il faut leur donner accès aux outils, leur donner des connaissances techniques telles que savoir chercher dans Google, créer une adresse mail ou poster son CV sur LinkedIn”, détaille-t-il, avant de brandir un mot tel un étendard : confiance. “Ces jeunes sont un peu en déshérence numérique. Il faut leur redonner confiance, et c’est cette même confiance qui leur permettra de retrouver un job”.
C’est ainsi qu’un “parcours d’insertion numérique” est en train de voir le jour à la DigitalAcademy©. Un parcours conçu avec des partenaires, qui comprend trois temps autour de l’accès aux outils numériques, de la sensibilisation à la culture digitale centrée sur les besoins des jeunes, de la connaissance des usages utiles sur le web.
Un processus qui doit amener les abandonnistes à lever leurs peurs, à prendre confiance et à avancer socialement pour en finir avec cette autocensure qui les exclut de notre société actuelle.
Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Franck Perrier sur Radio Classique ci-dessous :
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